N° 30 : 30/09/2007 Jubilé Djikstra : MB IDF 4 – 4 (tab 2-4) Amis de Djikstra (bordelais17, bordelais17, el cubi, el cubi – tab : hope dreams, el cubi)
Compte-rendu
JUBILÉ DJIKSTRA
MB IDF 4-4 DJIK’FRIENDS (2-4 aux tirs aux buts)
Stade Interdemes couilles de Pompadour, tout ça, un dimanche.
En septembre.
Terrain: un stabilisé bosselé vu que la Fédé nous a refusé un synthé. (‘culé)
Temps: printanier.
Comme chaque dimanche en saison foot, je retrouve Big à Daumesnil pour aller à Choisy. Nico, nouvelle ceinture abdominale digne d’un gymnaste (retraité), nous rejoint au passage. Nous arrivons à l’heure dite (midi), et retrouvons la plupart des copains qui, pour un jour, façonneront l’équipe de Djikstra, les fameux Djik’ Friends, la plupart bordelais renforcés de messins (à l’air) et d’un nantais, forcément égaré au milieu de joueurs de ligue 1. Face à eux (à nous, donc) les MB IDF, bien sûr, Cub en tête, renforcés des « milanais » Momonaldo, Max…
On attend gentiment que le héros du jour, David, ramène ses fesses. Au bout d’une demi-heure (oui parce que, en vrai on attend une demi-heure, mais moi j’abrège… ©coluche). Pendant ce temps-là, Barth, TaraO, Pam, Protus, s’entendent pour décorer la bâche d’une phrase en finnois. C’est Barth qui s’y colle. L’objectif? Ecrire un mot de 13 lettres (bienvenue) dans la partie supérieure. Barth est bien parti, de belles lettres bien stytlées, sauf qu’arrivé à la moitié de la bâche, il n’a écrit que trois lettres… TaraO reprend le flambeau, le pinceau, la bombe en fait, et rattrape le coup par un zoli fondu-enchainé… (v. photo)
Pépin le Bref, David arrive enfin, la tête dans l’pâté vu qu’il s’est couché totalement imbibé 3 heures avant de se lever, mais content parce qu’il a pu purger un peu avant d’venir… On se prépare chacun de son côté, et, Cubi vous ayant donné sa compo d’équipe, je me contente donc de vous exposer celle de David, du moins celle qui débute le match:
Personne
Protus – Toni Bambu – TaraO – Pam
Kasta
Mix Curt – Big – Djikstra
Mattinho – Nico
Bon, c’est pas sympa pour le gardien des M.C, qui gardait les buts de notre équipe, mais c’est une vanne de Nico qui m’a bien fait rire.
Après un échauffement de 38 minutes, on est au taquet pour commencer. Tactiquement, on se met rapidement d’accord. Protus débutera seul en pointe, et nous, alignés derrière, tel des centurions spartiates romains de la guerre avec les boucliers et les casques à plumes qui vont bien.
Mais avant toute chose, les guerriers que nous sommes entonnent le Haka Djikstra, dont la chorégraphie savamment étudiée, aura le don de tétaniser nos adversaires, qui, déjà, n’en ramenaient pas large… Parenthèse d’ailleurs, pour préciser que l’équipe MB IDF, bien que composée de quelques bleus-bites, et privée de nombreux cadres, a tout de même fière allure, puisque momonaldo, max, rémi, Philou, darch, nico (brdelais17) – notamment – composent l’équipe… Sans parler de l’EXTRAOOOOOORDINAIRE TROXTKI, gardien de but de son état.
Alors voilà.
Début de match, les MB IDF veulent imposer leur jeu, et y arrivent assez bien vu que de notre côté, on est un peu organisés comme un étal de grand magasin un jour de soldes.
Sur un long ballon en direction de notre but -anodin diraient certains- le gardien joue aux passes murailles et laisse bordelais17 glisser tranquillement la balle au fond.
De notre côté, on ne se démonte pas et on commence peu à peu à trouver une organisation cohérente. Om met le pied sur le ballon, comme on dit dans le jargon, mais un deuxième but vient concrétiser la 2ème occase des MB IDF. La loose. L’inexpérience de notre collectif y est sans douter pour quelque chose, mais l’expérience de ses individualités va reprendre le dessus. C’est alors une domination sans partage des Djik’ Friends, Nico C, mattinho, et Big ayant plusieurs fois l’opportunité de revenir au score, mais Troxski, monumental, renvoie tout.
La mi-temps est donc sifflée sur ce score, flatteur. (2-0)
Deuxième mi-temps, et la domination des Djik Friends, revêtus notons-le, d’un tee shirt floqué pour l’occasion, se fait sans partage. Les marines ne ressortent plus de leur camp, tant le milieu blanc est omniprésent. Les occasions se succèdent telles des secrétaires dans un cabinet ministériel (euh…ouais) mais rien ne rentre… Ah, si, enfin, après 34 tentatives infructueuses, Big, positionné attaquant en 2ème mi temps, expédie enfin ! le cuir au fond des filets. 2-1. De notre côté, guerriers que nous sommes, on y croit dur cmb.
On continue notre domination, bien que rémi sur son côté droit, momo, max et philou, notamment, tentent de sonner la révolte. Et c’est d’ailleurs Rémi, qui coup sur coup, va permettre aux MB IDF de prendre le large, par deux offrandes sur le côté droit vers Cubi, qui opportuniste sur le 1er, adroit d’une tête décroisée sur le 2ème, donne l’avantage de 4-1 pour son équipe.
Mais, guerriers que nous sommes, nous n’abidiquons pas. Barth fait des tours de passe-passe, Djik s’essaie au dribble chaloupé, Toni mystifie tout son couloir gauche, TaraO s’impose en défense, Kasta dirige le milieu, Big et Mattinho harcèlent l’arrière-garde… Et Big se voit récompensé par deux beaux buts suite à des accélérations dont il a le secret, et un troisième, ramenant le score à 4-4, en provoquant un csc.
La fin du match approche. Papa François, 4ème arbitre, renvoie les deux équipes sous leur tilleul.
Tirs aux buts.
Darch est le premier à s’élancer pour la MBIDF. Mais, face à la pression du public, chantonnant Darcheville, Jean Claude Darcheville, t’es un boulay tout ça…’fin, le fameux air chanté à Reims quoi, le Darch tire… au dessus Fidèle, le mec. De notre côté, Djik incrit le premier tir, puis Mix Curt, Mattinho d’une frappe sous la barre, et moi-même d’un contre pied au ras du piquet. Les MB IDf marquent par Cubi et Rémi, mais Philou dévisse, et scelle la vicoire des Djik Friends, méritée sur l’ensemble du match.
On fait la photo de famille (merci à la maman de François), on fait péter le mousseux, le bambu, et sous le tilleul, on se retrouve pour un hommage à David.
Pour la 3ème mi-temps, les rescapés seront David, Barth, Protus et moi-même, dans un bar rue de la soif, devant Irlande Argentine, après un détour au Mc Do de Saint Mich’.
Bravo à tous pour ce formidable esprit et cette bonne humeur qui rêgna tout au long de cet après midi ! Merci aux parents de François, leurs deux chiens, à Yul et son compère pour leur aimable visite.
Et voici, puisque Nico y tient, la petite bafouille que j’ai rédigée pour David…
Jubilé Djikstra – 30/09/2007
David, Star du ballon en perpétuel devenir, le Georges Best des MB IDF, tant par ton talent balle au pied que par ton lever de coude et de jupon, tu n’as pas eu la carrière que tu méritais. Pourtant, bien des espoirs furent placés en toi. Né le 30-08-1980 à Mont de Marsan, c’est à l’âge de six ans que tu débutes le football. Nous sommes en 1986 et à cette époque, Dropsy, Reinders, Thouvenel et Vercruysse (verte cuisse comme on l’appelait dans le vestiaire girondin rapport à son goût immodéré pour les vins jeunes) comptaient parmi la dream team girondine. Tout naturellement, c’est donc revêtu d’un superbe maillot Opel offert par papa que tu foules les terrains d’entraînement pour la 1ère fois. Nous passerons rapidement sur ta période pré-pubère notons simplement que tu fis ta carrière dans le sud ouest, région ô combien réputée pour ses 3ème mi-temps, au cours desquelles tu découvres qu’entre deux parts de quatre-quarts Papi Brossard, le coca passe mieux avec le whisky, et que l’eau plate se bonifie avec le ricard.
De cette époque, ton premier moment de gloire fut le lever le rideau de Bordeaux-Caen, le 6 mai 1995. Pour la première fois, en compagnie en autres de Dugarry et Lucas, tu découvres le long tunnel de Lescure, et de long tunnel, il en sera de nouveau question plus tard… David a 15 ans et il s’éveille à la vie. Des plages landaises aux férias, en passant par le confit d’oie, Jean-Jacques Goldman et Claude François, David n’a de cesse de passer ses lundi au soleil, à tripoter son jouet extraordinaire…. Seul. Comment s’en douter n’est-ce pas, lui qui aujourd’hui collectionne les conquêtes comme autant de ballon d’or, mais David alors, n’est qu’un vilain petit canard… Le soir, lorsque posant sa tête sur son oreiller mickey il contemple les photos accrochées au mur, de Didier Deschamps à Samantha Fox, de son tourne disque s’échappe une complainte lancinante…
J’ai besoin qu’on m’aime,
Mais personne ne comprend
Ce que j’espère et que j’attends.
Qui pourrait me dire qui je suis?
Et j’ai bien peur
Toute ma vie d’être incompris
Car aujourd’hui je me sens mal aimé,
Je suis le mal aimé.
Les gens me connaissent tel que je veux me montrer.
Mais ont-ils chercher à savoir d’où me viennent mes joies?
Et pourquoi ce désespoir caché au fond de moi.
Non, à cette époque, David n’a pas encore la classe. Timide, réservé, et sur le visage quelques points d’acné, David se cherche. Mais bientôt, David va voir le bout du tunnel, et rebondir sur ses deux genoux encore vigoureux. Il passe six jours sur la route, et s’expatrie en région parisienne. Car, c’est décidé, David ira au bout de ses rêves.
Et même s’il faut partir
Changer de terre ou de trace
S’il faut chercher dans l’exil
L’empreinte de mon espace
J’irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J’irai au bout de mes rêves
Où la raison s’achève
Tout au bout de mes rêves
Il abandonne quelques temps le foot, le temps de se faire une situation d’ingénieur, mais ne délaisse pas pour autant sa passion. Dés 2004, il entre dans la famille MB IDF.
Il découvre alors les joies des retransmissions au bar, double satisfaction que de pouvoir mater les matchs des gigis non loin du comptoir. Car, comme en témoigne ses exploits au ski (et pas seulement nordique), David garde une bonne descente.
De son premier déplacement, et non des moindres puisque ce fût le premier déplacement européen de l’association, à Bruges, David, devenu Djikstra, affinera sa prédisposition pour les fermentations céréalières, à base de malt et de houblon, mais développera également son penchant pour la nature, visitant dés lors, tous les buissons de passage, qu’ils soient de 1ère, 2ème ou 3ème niveau, voire les épineux, classés hors catégorie.
Tout naturellement, son sens de l’initiative et sa motivation, lui font intégrer le bureau. Mais c’est que l’amour du ballon lui titille les doigts de pied. Il intègre l’équipe des MB Idf le 21 mars 2004, face aux Occifans, pour une victoire 4-2. S’en suivront ensuite deux autres matchs, notamment ce fameux Trophée Atlantique, en novembre 2004, sur un terrain digne d’une pataugeoire à gorets, et où Djikstra s’illustrera par deux buts. Ses deux premiers buts, mais aussi ses deux derniers…
Car Djikstra, bientôt surnommé Nakunejambe, ou le Smicer des MB IDF, ne pourra plus confirmer la tonne d’espoirs placée en lui, et passera, désormais moins de temps sur les terrains qu’à l’infirmerie. De nouveau, la solitude, mais cette fois, celle des opérations et des séances de rééducation de nouveau, le long tunnel de la souffrance… La faute à une morphologie toute particulière, que l’on qualifiera plus tard de « Djikstrale », à savoir que le genou droit a tendance à rentrer vers le genou gauche, et le gauche à partir vers l’extérieur. Je sais pas si vous imaginez un peu le truc… Tout ça parce que le fémur gauche (‘culé) est plus long que le droit… Bref au final, tout ce bric à brac osseux rendant inopérant le ligament externe du genou gauche. Opéré en mars 2005, il devra y passer de nouveau : 6 semaines sans poser le pied au sol, puis rééducation dans un centre de kinésithérapie. La loose. De ce séjour de remise en jambes, Djikstra en gardera un vif souvenir : La soupe à 18h45, là où d’autres sont déjà à l’apéro, un peu de kiné matin et après midi, télé, fauteuil roulant, il s’emmerde, il s’ennuie, et parfois, se fait chier… Heureusement, une gentille infirmière, répondant au doux nom de Claire, l’aidera à passer au mieux, ces moments difficiles, car, contrairement à la chanson, il ne marche pas encore tout seul….
Djikstra sort donc de ces longs mois, avec la ferme intention de reprendre le foot… Car, milieu défensif émérite, il voit d’un mauvais œil l’ascension d’un ruskov à son poste… Mais un nouvel épisode vient contrarier ses projets. Faut dire qu’il a pas d’bol le Djik’…
Sortant de chez lui à une heure plus trop matinale, le temps est à la pluie. A deux pas de l’arrêt préposé au passage du bus, il voit celui-ci lui faire un clin d’œil du clignotant arrière, et poursuivre sa route en guise de bras d’honneur… Cela ne se passera pas comme ça, se dit Djikstra, qui, prenant ses jambes à son cou, part à l’assaut de l’effronté 22 tonnes et se met en tête de le rattraper. Il était sur le point d’y arriver, quand tout à coup, une bouche d’égoût surgit sous ses pieds et le fait valser…. Se rattrapant à son seul courage, Djikstra constate avec amertume qu’en évitant la chute, le genou droit s’est sacrifié, a tourné, a craqué…
Mais Djikstra, lui, ne craque pas. Habitué qu’il est à se battre contre ce destin, fait de gris clair et de gris foncé, il prend ça avec philosophie, car Long is the road, et hard is the way. Il repart de l’avant, découvre le cœur chaud des pays froids, part en Finlande, revient, repart, revient toujours… toujours plus heureux.
Djikstra, un courage sans limite, une bonne humeur communicative, un gars qui a des valeurs, un bon gars quoi… Aujourd’hui c’est ton jubilé, et personne d’autre que toi ne le mérite autant.
Parce qu’il y a des solitudes dignes au milieu des silences
Des ambitions passées mais auxquelles on repense,
Parce qu’il y a des liens que l’on sécrète et qui joignent les êtres
Et qu’autour d’une bière, au fond d’un bus, à chanter paillard en finnois sur de l’easy tempo,
y’a des choses au fond de nous, qui nous feront veiller tard…
Kasta.
Merci KASTA
Les deux équipes
Amis de Djikstra
debout : kasta, dick byrne, pam, protus, barth, jéjé le nantais
assis : toni de truand, big, mix-curt, mattinho, djikstra, nono, tarao, x
MB IDF
debout : blacksheep, pitipapanoel, el cubi, darcheville9, max, momo, trotxki
assis : bordelais17, philou972, pouydu, hope dreams, fernando
absent sur la photo : leraikha