St Etienne – Bordeaux (26/11/2005)

St Etienne – Bordeaux (26/11/2005)

St Etienne – Bordeaux (26/11/05)

N°29 : St Etienne 1 – 1 Bordeaux (26/11/05) / Stade Geoffroy Guichard

Compte-rendu

Saint-Etienne – Bordeaux, deux grands clubs du championnat de France. S’il y a un stade mythique, c’est bien Geoffroy Guichard. Nous avons tous rendez-vous (sauf 10 qui nous rejoindront à Saint-Etienne) à 7h15 porte d’Orléans. Départ vers 8h00 car Fabrice est en retard, tant pis, il paiera sa tournée.

Ca commence fort dans le bus, ça chante, ça boit et nous faisons la connaissance des nouveaux, Ryvireak et sa femme, Bunnawadh (j’espère que l’ortho est bonne) qui attendent un heureux événement. On saura le 23 décembre s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon. Séverine (qui a vaincu sa timidité) et Damien (PSP man), puis Kevin qui n’est pas vraiment nouveau mais qui tient quand même à se présenter. Il nous informe qu’il ne boira que du Perrier et on le croit.

Ensuite visionnage du match MB-IDF – Esprit Canari, la 2ème édition du trophée Atlantique. C’est sympa de se voir jouer, nous en profitons pour nous remémorer cette superbe victoire et bien rigoler devant certaines actions, notamment les dégagements pitoyables du gardien de but bordelais, les passements de jambe foireux de Nono ou les relances approximatives de Gégé, notre déplumé préféré.

Distribution de café, chocolat chaud, thé et croissants, l’organisation prouve une fois de plus qu’elle est à la hauteur. Naty s’étonne même que le café préparé par Nico soit bon. Ca continue de chanter et de boire alors forcément, rien d’étonnant à ce que soit réclamée une pause vidange qui nous permettra par la même occasion de nous dégourdir les jambes.

Retour dans le bus. Nous passons le temps comme nous pouvons. Certains chantent (encore !), discutent, prennent des photos, filment (Goléador), lisent ou matent la télé sur laquelle passe une vidéo des nuls. Kevin profite que tous les regards soient rivés vers l’avant pour attirer l’attention sur le fait que nous ne chantons pas assez. Nous nous inquiétons qu’il en soit au moins à sa quatrième bouteille de Perrier et que si ça continue, avec toutes ces bulles il va finir par exploser.

Il fait beau dehors. Les kilomètres défilent et nous nous approchons doucement de notre deuxième halte où nous rejoignons un car de supporters stéphanois. C’est la pause-déjeuner. Certains mangent à l’intérieur tandis que d’autres se risquent à manger dehors en regardant tels des bovins les voitures passer, à défaut de trains. Crash-test de Kevin sur un panneau de menu monté sur ressort. Ca a l’air confortable et solide, surtout. Avant de partir nous posons en compagnie de nos amis tout de vert vêtus devant les bus et déployons nos écharpes.

Je guette les réactions des gens, étrangers aux groupes, qui assistent à la scène. Belle image que celle de ces supporters qui partagent deux passions, celle de leur club et d’un sport, le foot. Les écharpes mélangées donnent de la couleur au tableau qui pourrait être montré dans certaines émissions où l’on parle de violence dans le football. Ces images ne feront pas oublier qu’il y en a toujours, hélas, mais prouveront qu’il n’y a pas que ça. Bref, passons.

Nous reprenons la route et nous approchons petit à petit de notre destination. Vous prendrez bien un whisky ? Juste un doigt. Vous voulez pas un whisky d’abord ? Parlez-moi de vous plutôt. Non, Odile, moi c’est Odile, Pluto c’est l’ami de Mickey. Non c’est le chien de Mickey, l’ami de Mickey c’est Dingo. Sur ces quelques dialogues d’un film bien connu nous arrivons à Saint-Etienne où nous attend une file interminable de bus. Nous réjoignons le parking réservé aux visiteurs. Nico descend en marche, fait un roulé-boulé, récupère les billets et remonte aussi sec. Nous les récupérons à la sortie du bus et admirons les extérieurs du stade Geoffroy Guichard. Brève palpation de sécurité à l’entrée, nous pénétrons dans l’enceinte (comme Ryvireak quelques semaines plus tôt, qui est comme chacun sait maintenant, le chien de Mickey.) Il est 16h30. (Ne réglez pas vos montres, je parle de l’heure à laquelle nous entrons dans le stade).

Premières impressions : c’est beau, c’est haut, c’est vert et orange ! Nous nous empressons de regagner nos places et commençons à chanter, à sauter aussi car ça caille sous le ciel bleu stéphanois. Nous prenons des photos, les gardiens entrent pour s’échauffer vers 16h45, Janot vient saluer son public et nous salue aussi. Salve d’applaudissements des deux côtés, j’entends un « pas sùr que Letizi soit accueilli de la même manière » derrière moi. Un ptit coucou de Ramé vers notre tribune. Ils sont suivis quelques minutes plus tard par les joueurs et Naty est navrée de l’absence de Chamakh.

17h15. Le tifo est suberbe et abhorre le scapulaire et l’écusson de l’ASSE. Magnifique ! Une minute de silence est observée et respectée à la mémoire d’un supporter des Verts décédé lors de la rencontre Saint-Etienne – Auxerre. A noter aussi le soutien apporté à Julien, un supporter bordelais incarcéré à la suite d’incidents lors de la rencontre PSG – Bordeaux, soutien sous la forme d’une banderole intitulée : « Respect à toi Julien, tous avec toi ! » Une mouette passe au dessus du stade…

Le match commence. Mal, puisque sur un corner Ilunga marque de la tête à la première minute. A noter l’intervention assez limite de Ramé, qui passe complètement au travers. C’est le monde à l’envers, c’est l’ASSE qui joue en contre. Certes, ils mènent au score, ils nous attendent donc. Frappe de Darcheville à la 25ème minute bien captée par Janot. Les bordelais dominent timidement sans se créer de réelles occasions.

La température a chuté de 2 degrés en l’espace de 20 minutes, il fait maintenant 0°, pas besoin de nous réchauffer nous continuons à chanter et sauter. Bordeaux fait le jeu mais l’attaque reste muette. Mi-temps. A la reprise Smicer est remplacé par Denilson, qui apporte un petit plus à Bordeaux, notamment grâce à ses débordements. Bordeaux a la main-mise sur le match, mais que de maladresses devant le but ! Le défaut de Bordeaux reste le même, il nous faut toujours 36 occasions avant de marquer. A noter la superbe intervention de Janot qui détourne in extremis une frappe de Perea que nous avions tous vue au fond.

75ème minute. Sur un ballon renvoyé de la tête par Diawara, Faubert reprend de 20 mètres et loge le ballon au fond des filets. La tribune des visiteurs s’enflamme. Le voilà enfin ce but que nous attendions tous. Et il est mérité. La fin du match verra l’expulsion de Darcheville pour un coup donné à Hognon, carton rouge direct.

Coup de sifflet final. Un point à Saint-Etienne, c’est pas si mal. Beaucoup se sont cassés les dents sur la défense stéphanoise et l’excellent Janot, qui est resté rappelons-le 1534 minutes sans encaisser le moindre but à Geoffroy Guichard.

Quelques joueurs bordelais viennent nous saluer ainsi que Feindouno, le maillot de Bordeaux à l’envers, qui reçoit une salve d’applaudissements et entend scander son nom. Toujours sympa le Feindou !

Nous regagnons le car et repartons vers 20h30, avec le sourire. Il fait – 2°. Nous nous arrêtons une heure après pour dîner, Nico prend du fromage de chèvre que mange Ben-Becker, sous l’œil inquiet de Naty qui voit ce dernier renverser du coca dans ses lentilles. Je regarde en sortant du resto-route s’il y a quelques buissons appropriés, pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Vers minuit nous refaisons une pause, la dernière, et les hostilités commencent. C’est l’heure du buissonnage, et il sera neigeux. Séverine refusant de se laisser faire c’est Damien qui se dévoue pour aller goùter de plus près la verdure blanchâtre. Ryvireak n’y coupe pas non plus, il était resté dans le car, priant que Nico l’oublie. Salie prend des photos, Tarao mène le bal et balance tous ceux qui passent à portée de main. Djikstra qui n’est pas nouveau pourtant s’en donne à cœur joie et ressort tout blanc d’une mêlée digne du France – Afrique du Sud de l’après-midi. Je crois que Tim a eu droit aussi à un bref séjour dans la poudreuse, Jean-François n’en parlons pas, il en a mangé même. Il me semble même avoir vu Protus nous prouver qu’il pourrait faire partie de la prochaine équipe de France olympique de plongeon. Perso j’aurais bien jeté Salie et Ptite Gégé dans la poudre mais elles étaient déjà maquillées.

Pour finir, un vol plané de quelques barjots dans le seul buisson où il reste de la neige, sous l’œil de la caméra de Goléador, et un magnifique craqué de fumigènes pour la photo collégiale. La tronche du type de la station quand on est re-rentrés pour se sécher un peu dans les toilettes, j’aurai du la prendre en photo. C’est trempés que nous nous dirigeons pour la dernière fois vers le car où nous attendent quelques fourbes qui nous accueillent à coup de boules de neige. On avait dit pas les affaires !

Les derniers kilomètres se font en compagnie de Bernie (le plus embêtant avec les oiseaux, c’est les becs). Dehors il fait toujours – 2, c’est possible ? Quelques flocons rendent la route un peu glissante mais le chauffeur assure. Merci à eux deux, pas un seul à-coup dans la conduite, toujours de bonne humeur et d’une grande patience (surtout pour donner le micro à qui le veut).

Arrivée vers 3h45 porte d’Orléans. Nettoyage du bus et tout le monde repart. En résumé, une journée mémorable, pour ma part une première à Geoffroy Guichard. C’est l’heure des remerciements, aux organisateurs, à ceux qui ont assuré l’intendance et tous ceux qui, par leur attitude et leur bonne humeur ont fait que ce 26 novembre 2005 restera gravé dans nos mémoires.

Merci WAOOOOO