Lille – Bordeaux (21/08/2004)

Lille – Bordeaux (21/08/2004)

Lille – Bordeaux (21/08/04)

N°12 : Lille 0 – 0 Bordeaux (21/08/04) / Stadium Lille Métropole

Compte-rendu

Tout commence Porte de la Chapelle. Le rendez-vous avec les MB IDF est fixé à 15 heures. Tias arrive en retard (15h05) et se fait chambrer direct (on lui promet une tournée, qu’il ne payera pas : tssssssss).
Rapide présentation des protagonistes : nous sommes 13 à partir, dont 2 filles et le reste en garçons (logique) plus ou moins agés (Masta trouve avec une satisfaction non dissimulée 3 personnes plus vieilles que lui…). Il y a là TaraO (une espèce de boule d’énergie pure à la dégaine improbable, qui ne tient pas en place et distribue les ‘DANS TON CUL’, comme Jésus les petits pains). Il est accompagné par un ultra prénommé Kevin, qui ne s’exprime en slogan ravissants, comme ‘METS TOI TOUTE NUE’, ou ‘SUCE MOI LA BITE’ : tout un programme. Les autres (qu’on ne va pas détailler pour ne pas risquer d’en oublier et se faire des ennemis éternels) sont heureusement plus calmes (ils ne peuvent de toutes façons pas être plus dingues que les 2 personages précédemment décrits). On partira à 3 voitures et c’est Nico, le G.O., qui attribue les places (par commodité, nous l’appellerons ‘le prez’. Les membres des girondins.net sont rassemblés (pour mieux nous canaliser ?) sur la banquette arrière d’une 205. Le schéma est le suivant :
Tias – Masta – Pingouin (serrés comme des petits paydays sur une banquette de club homo)
Le prez – Nono (chauffeur) (serrés aussi, vu la corpulence du prez, qui gigote comme une marmotte sous amphétamines).
Le prez joue dos à la route et Nono reste concentré sur l’objectif (la route : pour un chauffeur, c’est primordial).

Première curiosité : les coutumes de MB IDF consistent à se faire des doigts d’honneur entre voitures lorsque l’une dépasse l’autre. Très vite, lesgirondins.net assimilent les règles de ce petit jeu et distribuent les doigts dès qu’une des 2 autres voitures nous dépasse, et inversement. Ca se corse ensuite, car le prez, jamais à court de surenchère, commence à mimer des gestes de plus en plus obscènes à nos collègues de déplacement : on commence par des doigts langoureusement agités dans sa bouche, puis le poing entier (le prez a une grande bouche, ainsi qu’une grande gueule), puis on finit par un fist fucking du plus bel effet (avec poing lubrifié) adressé à nos collègues féminines.
C’est pas grave, c’est ma patronne, elle est cool, dit le prez. Nous rions poliment. Ce qui devait arriver arriva : galvanisé par notre vulgarité sans bornes, TaraO, profitant d’un dépassement un peu cavalier, nous montre son fessier à la vitre de la portière, déclenchant dans notre voiture une hilarité générale. Il nous est malheureusement impossible de répliquer, pour des raisons évidentes de sécurité. Ce déplacement commence décidément sous les meilleures auspices…
Entre deux salves de doigts d’honneur, ça parle foot, vie professionnelle, cinéma (les frères Cohen, Lelouch (le prez en est un grand fan : hi hi hi), Kubrick (on en apprend des bonnes sur lui), Tom Hanks (ho ho ho)…) et le prez nous explique qu’il a en tête le scénario du film ULTIME (l’histoire d’une pièce de 5 francs, mais on ne peut pas en dire plus, car on n’a pas encore acheté les droits). On avance à une allure correcte, puis première pause-clope. Tias est un peu sur les nerfs, ça fait 4 jours qu’il en a pas grillé une. Pour l’instant il tient. Pingouin profite de cet arrêt pour se mettre en tenue de compétition, le maillot n°5 de Bonnissel est sorti. On croise également des membre du fan-club de Rio Mavuba sur cette aire d’autoroute (photo à suivre).
Puis une distribution de bonbons tourne quasiment au pugilat, la faute à TaraO évidemment, et on voit arriver un couple de personnes agées, dont l’élément féminin arbore fièrement un bob marine et blanc avec scapulaire : éclat de rire général.
La 2ème partie du trajet passe très vite, le Prez fait péter quelques aphorismes dont il a le secret : « les femmes, moi j’aime pas, ça me stresse », etc. (rires au fond de la salle). On passe notamment sur un pont aux couleurs du RC Lens (lol général), et on voit une petite bagnole ridicule en contrebas, qui pourrait bien être celle de MK, ou encore celle de Jack qui aurait fait le déplacement en indépendant (lol dans les rangs des girondins.net). On passe aussi devant un terril (pour les incultes, regardez dans le dico) que Pingouin prend en photo avec son mobaïle de la mort, croyant que c’est la collec complète des FT de MK. Puis on arrive rapidement dans Villeneuve-d’Ascq, et après avoir connu quelques difficultés pour trouver le parking visiteurs et avoir rejoint d’autres membres de MB IDF, nous voilà finalement aux abords du Stadium Lille-Métropole.
2ème coutume des MB IDF : le jetage dans les buissons. Le prez l’expérimente avant d’arriver au stade, sous l’impulsion de inénarrables TaraO et Kevin
Il est 18h30, une petite vingtaine de bordelais sont déjà sur place, MaghrebKing et son petit frère (y aura au moins quelqu’un de plus petit que lui ce jour-là) nous rejoignent, on tape un petit foot sur le parking, cool (Pingouin fait admirer sa technique). On discute un peu avec MK qui nous raconte ses malheurs informatiques, on lui apprend le forfait de Meriem et nous sommes coupés par des ‘VIRAGE SUD HE HE !!!’. Les Devils et les Ultras arrivent, escortés par de nombreux CRS détendus et souriants. Masta explique aux autres que les ‘Dogues Virage Est’ – DVE – sont connus pour être tout sauf des poètes et qu’il vaut mieux ne jamais entrer en contact avec eux. C’est le moment que MK choisit pour enlever sa chemise tel un ‘Clark Kent du ch’nord’ afin de dévoiler son T-Shirt à l’effigie du titre de 99. Pas con la chemise camouflage (moins froissée que celles qu’affectionne le Pingouin, quand même) !

Il est enfin temps de rentrer dans le stade, en même temps que les ultras bordelais, assez ‘chauds’ pour la plupart, après quelques affrontements avec les forces du désordre. 1ère fouille, le service d’ordre est assez tendu. On est entouré par un couloir de grillages de 3m de haut, on avance en file indienne, on s’arrête en route pour discuter avec un supporter lillois d’une cinquantaine d’année très cool. Il est confiant, Bordeaux ne lui fait pas peur, le LOSC est européen selon lui et on se souhaite une bonne soirée (ce type était à Marseille la semaine précédente : respect – ou alors il était en vacances avec Bobonne dans la région, les suppositions vont bon train -). 2ème fouille, ça commence à être lourd, les banderoles sont inspectées minutieusement, le porte-voix est confisqué. Nous arrivons à la buvette, qui ressemble à un blockhaus garni de grilles, comme si on allait la prendre d’assaut…
Bref, on rentre dans la tribune qui nous est réservée, il fait beau, on est tous plein d’espoirs, on bâche, on prend des photos de groupe (Masta réussit à photographier MK : exploit !) et la tension monte d’un cran avec l’entrée des joueurs sur le terrain. La mascotte lilloise (une bestiole rouge – un chien sans doute -) se fait copieusement siffler. Le stade se rempli juste avant le match (10 000 spectateurs environ), sauf l’équivalent du virage nord, où un kop assez minable (en nombre) tente de se démener pour mettre l’ambiance en face de nous (joli tifo quand même). La speakerine maison est extraordinaire, c’est une sorte de Karaoké vivant chargée de mettre l’ambiance dans le stade ‘Quand il y a une action de but, on se lève et on crie Allez Lille, Allez !’. Le match commence (voir nalyses diverses dans le topic avec des couettes) et on gueule comme des malades pour soutenir nos couleurs, au milieu des Ultras et Devils. Nous sommes environ 200 à 400 selon les estimations diverses, il y a quelques supps lensois (que MK regarde de travers) et des familles aux couleurs bordelaises (si si !). La mi-temps arrive à point nommé pour reposer nos cordes vocales, et MK se fait embarquer par le prez pour monter une assoce MB dans Ch’Nord (règle n°1 : il faut un bar, c’est tout ce qu’on a retenu).
Le match reprend. Le voisin de Tias lui propose de tirer sur un cône, il refuse une fois, deux fois, trois fois, mais sa volonté n’est pas sans faille et il craque à la quatrième, et ce sont 4 jours d’efforts qui sont ruinés d’un coup… Les chants continuent, l’ambiance monte d’un cran avec un pogo général dans les rangs bordelais. Les stewards essayent bien de raisonner les plus acharnés, mais l’effet inverse se produit, puisque le pogo reprend de plus belle. A ma connaissance, aucun MB IDF n’y prendra part, même TaraO et Kevin se la joueront payday sur le coup. Le match baisse d’intensité, contrairement à ce qu’il se passe en tribune, et malgré une frayeur en fin de match, le point du nul est obtenu. Laslandes, Ramé, Jemmali et Planus viennent nous saluer (ils auraient pu s’approcher un peu plus, on allait pas leur renvoyer leurs maillots dans la gueule comme des sauvages, nous !). Pendant que les supporteurs lillois quittent le stade, nous devons attendre, et les nalyses d’après match démarrent grand train, sur le recrutement nécessaire (Tias), le coaching (Masta), une nana mignonne dans les tribunes (Pingouin), la victoire de Lens (MK), la nécessité de créer une assoce MB ch’Nord (Le prez, qui tentera de le convaincre qu’avec une marge de 20cts d’euro par écharpe il se paiera rapidement un nouvel écran.) (les autres on ne sait pas de quoi ils parlent, de toutes façons on n’est pas comme eux, on ne se mélange pas, en plus ils ont des filles qui mangent des fraises tagadas, font des trucs avec la bouche de certains garçons et rient très forts. Nous, ça nous fait peur). Entre temps une jeune fille, chargée de replier une bâche sur les pubs entourant le stade, se fait copieusement siffler et chambrer : on lui enjoint de se mettre toute nue, mais elle ne cède pas nos avances. Dommage, le tout sous l’œil navré des stadiers, sans doute plus habitués aux concerts d’Isabelle Boulay. Enfin, les CRS nous laissent sortir dans leur habituel cordon de bienvenue, essayant de repérer à l’aide d’une photo un mec qui avait cracké un fumi dans le parcage, pour y parvenir finalement (souriez, vous êtes fliqués). Le mec est embarqué immédiatement, avant que l’ambiance ne se dégrade un peu plus quand la provoc des 2 côtés fait péter quelques cables, sans dommages notables heureusement.

N’ayant plus rien à faire dans le coin, on part à la recherche de la voiture de MK. Rappelons qu’il habite dans la région, mais retrouver sa caisse nous prend 10 minutes bien tassées, avec la coopération de quelques flics (ils sont partout, décidément) que le Prez tente de mettre dans sa poche. A noter que dans ch’nord, toutes les routes se ressemblent, on a l’impression de tourner en rond a chaque virage. Le véhicule de MK, un Kangoo blanc prêté par son frère, en jette un max. Tout ce petit monde se retrouve au Quick pour un festin que Guismo ne renierait pas. A noter qu’il est 22 h 40, que le Quick ferme à 23 h, et qu’on se ramène à une bonne vingtaine de Bordelais (ou au moins habillés comme tels) : on vous laisse imaginer la gueule des serveuses (jolies, d’ailleurs – tu vois Guismo, que c’est bien, Quick -). TaraO et Kevin commencent quelques prises de judo, pendant que les plus rapides, Masta notamment, commandent quelques friandises. A noter que seul TaraO et Tias commanderont une bière, le reste des troupes joue les paydays en s’abbreuvant de CocaLightLemon. Une grande tablée est organisée au fond du Quick (le Prez toujours aux manettes) et on mange (dingue !). MK trouve une concurrente de taille en la personne de Naty, qui dérobe toutes les réserves de serviettes sur lesquelles il lorgnait depuis le début du repas, afin de se confectionner des serviettes hygiéniques, ou des tampons, enfin bref, à table, c’est claaaaaasse (MK, lui, voulait juste s’essuyer la bouche avec, mais pendant 25 ans). Pour nous virer, le personnel du Quick éteint une partie des lumières, ce qui n’a d’autre effet que de nous faire chanter « joyeux anniversaire, Quick ». LOL général, même les employés se marrent. Finalement nous consentons à partir, vu l’heure, pour nous retrouver sur le parking en face. Les quelques buissons du coin font la connaissance de divers fessiers (Le prez, TaraO, Nono (la palme de la meilleure cascade), Kevin, Pingouin, Masta et quelques autres, Tias réussissant miraculeusement à échapper aux griffures dans le dos – ouais, sauter dans un buisson en t-shirt, ça cause quelques dommage à votre peau de bébé, en outre c’est complètement débile, mais c’est un autre problème -). On se dit au revoir, non sans avoir pris en photo MK dans son Kangoo et échangé quelques DTC avec les gens. La compo de la bagnole du retour est la même, à ceci près que Tias et Pingu ont échangé leurs places sur les ailes, permutation qui a pour but de perturber le Prez, afin que celui-ci cesse de nous parler de Claude Lelouch. Pari en partie gagné, mais la discussion démarre sur les goùts musicaux (le Prez est président du fan club de Peter Frampton : 4 membres en France – pour les incultes, regardez dans google -), Masta et le Prez tentent de convaincre Tias que les Beatles c’est vraiment de la balle, mais c’est peine perdue (autant convaincre Donovan que les Guignols de l’Info sont subversifs). Le moment des slows arrive (non, rassurez-vous, on ne danse pas), mais on devise gaiement sur les Bangles et Scorpions.
Masta – Celui qui n’emballe pas sur « Still loving you », c’est vraiment une quiche.
Le Prez – Moi quand j’écoute Scorpions, je sens mes doigts et je retrouve l’odeur de la chatte. (Marcel Proust, si tu nous regarde…).
Dans cette lignée, le Prez nous raconte ses voyages en Scandinavie sur les traces du groupe A-Ha, avec des bus remplis de groupies, qu’il a toutes niquées… (sacré Prez, c’te mytho !). On dévie sur les séries télés britanniques (« Black Books » rulez), les films de merde (le Prez adore « Mec, elle est où ma caisse ? »… c’est un véritable calvaire pour Tias). Le trajet se déroule sans accros, on rencontre 2 jackys néerlandais avec leur bagnole tunée à une station service, on fait un petit foot, Tias fume une cigarette (Masta aussi, mais il ne prétend pas arrêter, lui). Le prez montre son cul sur le parking avant que l’on reparte, décollant la vitre du côté de TaraO. On échange Gibaldi contre Pingouin (pour des raisons de trajet).
Pingouin rentre avec les deux fous furieux TaraO et Kevin dans la 206 de Drive. Grandes discussions autour du CVS, de leurs derniers affrontements face aux Niçois, de l’évolution des Devils et de leurs membres historiques…etc Et grande surprise, TaraO et Kevin ne sont pas seulement des acharnés du pogo dans le buisson, ils ont aussi une vie a coté. Difficile d’imaginer que TaraO le punker fou bosse en costard tous les jours…bref. Dernier changement de véhicule aux portes de Paris, Pingouin se retrouve dans la twingo de Pam pour un rentrage a Nanterre sans difficulté.

Experience a renouveler pour les prochains déplacements pas trop loin de la capitale :Metz, Caen, voir Auxerre, Lens (avec la future association marine et Blanc du ch’nord présidée par Magrheb « je roule en Kangoo » King), Nantes, Rennes ou Nancy (ah non merde, ils sont pas en L1 ) ). En espérant que les autres paydays des Girondins.net feront pas les tatas et nous accompagneront !

Merci aux gars des GIRONDINS.NET